lundi, janvier 01, 2007
Quel avenir pour le Venezuela?
par Greg Morsbach
BBC News, Caracas
Traduction de l'anglais: Daniel Quintero
Maintenant que tout est revenu au calme après la victoire écrasante du président Hugo Chavez, il existe de nombreuses spéculations sur les changements qui vont se produire au Venezuela au cours des prochaines années sous son mandat
Chavez a parlé de façon ouverte de son troisième mandat à la tête de l'état comme étant "une nouvelle étape" de son projet à longue terme pour ce pays d'Amérique Latine.
Durant sa campagne éléctorale, et même après son éléction, il n'a pas caché que sa « Révolution Bolivarienne », baptisé d'après Simon Bolivar, le leader d'independence d'Amérique du Sud au XIXe siècle, se dirige vers le socialisme.
Pour les 14 années à venir, Chavez veut transformer le Venezuela en passant d'une société capitaliste à une société socialiste.
Pour ce but, le plan stratégique qui l'aidera a été déjà élaboré et s'appelle « le Plan national Simon Bolivar ».
Carlos Escarra, un parlementaire pro Chavez a dit à la BBC qu'il a été désigné personnellement par Chavez afin de préparer des réformes de grande envergure sur la constitution nationale.
Changement de nom
M.. Escarra, qui fait désormais partie d’une commission présidentielle sur la réforme constitutionnelle, a déclaré: « Une des propositions est de changer le nom de notre pays, République Bolivarienne du Venezuela pour République Socialiste et Bolivarienne »..
« Cela montrera d’une façon plus claire les changements qui sont en train de se passer ici. Mais d'autres changements plus importants sur notre constitution sont envisagés. »
« Par exemple, nous voulons supprimer les anciennes structures bureaucratiques de l'état et les remplacer par des institutions essentielles ».
Chavez a exprimé à plusieurs reprises son souhait de rester au pouvoir jusqu'à l'année 2021 afin de mettre en place son projet socialiste.
Pour rester au pouvoir aussi longtemps, Chavez et ses partisants veulent changer la constitution dans le but de supprimer la limite des mandats auxquels il peut être élu successivement..
« Cela fait partie du plan pour l'année prochaine, bien sûr », a dit Hector Navarro, cadre supérieur de l'équipe de campagne présidentielle de Chavez.
« Souvenez-vous que le président Chavez a été réélu avec un large écart. Donc cela lui donne la popularité et légitimité pour faire de grands changements. »
Cependant, tout changement de la constitution vénézuélienne doit d'abord être approuvé avec une majorité de deux tiers au parlement, puis ensuite dans un référendum national.
Mais cela ne devrait pas poser trop de difficultés au chef d'état de gauche vénézuélien car le parlement est dirigé entièrement par ses partisans et une grande partie de la population le soutient.
Réforme Constitutionnelle
Le mois de décembre 2007 a été présenté comme une date possible pour un référendum sur la constitution, ce qui donne au président assez de temps pour préparer les détails et chercher du soutient auprès de la population.
D’après plusieurs analystes respectés, outre la réforme constitutionnelle, il y aura d’autres changements.
Selon la plupart d'entre eux, il aura une disparition de l'économie privée du Venezuela telle qu'on la connaît aujourd'hui.
Orlando Ochoa, un spécialiste en économie, prédit que l'économie du libre marché sera remplacée par un modèle socialiste où le état exercera un contrôle plus important sur le secteur privé
« L'état va exercer une régulation des prix et des bénéfices dans le secteur privé », a-t-il dit.
Transformations
Alberto Garrido, un analyste indépendant, est persuadé qu’au cours des 14 prochaines années des acteurs de l'économie vont simplement disparaître.
« Les services de santé privée et l'éducation privée seront les premières sur la liste à être éliminées par le gouvernement comme part de sa transition vers le socialisme», a déclaré M. Garrido.
« Le pays entier sera conçu d'après la devise: un chef - un parti - une idéologie», a-t-il ajouté.
Une proposition qui est en train d'être discutée pour l'année prochaine est de créer un seul parti politique pour représenter les chavistas, comme l'on désigne les supporteurs de Chavez.
Actuellement il existe plusieurs partis qui soutiennent Chavez, mais chacun a leur propre leader et hiérarchie.
En ce qui concerne les relations internationales il est presque sûr que le gouvernement de Chavez choisira la continuité: actuellement à Caracas il n'y a pas trop d'envie d’un rapprochement avec Washington et l'administration Bush.
Malgré les meilleurs efforts du Ministère des Affaires Etrangères pour créer des liens après sa victoire électorale, il y a eu un accueil froid de la part du chef d'état agitateur vénézuélien.
Il a rejeté l’ouverture diplomatique de Washington en disant qu’elle « manquait de sincérité ».
« Parfois ils nous montrent une branche d'olive mais il y a toujours des obligations et nous, en tant qu'état souverain, nous ne pouvons pas accepter des conditions », a dit Chavez aux journalistes lors d'une conférence de presse.
Cependant, des cadres diplomates vénézuéliens ont admis personnellement qu'ils pouvaient envisager une relation complètement différente avec un démocrate à la tête de la Maison Blanche, en particulier avec quelqu'un de la famille Clinton.
Pas de scrutin
Jorge Valero, député vénézuélien du Ministère des Affaires Etrangères pour l'Amérique du Nord, , a déclaré à la BBC que « pour les années à venir, il y aura beaucoup plus de coopération entre notre gouvernement et les nations de l' hémisphère sud. »
Le Venezuela essaie aussi de remplacer les Etats-Unis par la Chine comme son principal partenaire commercial.
Alberto Garrido a dit que « l'idée pour Le Venezuela dans les années à venir c'est de vendre à la Chine le pétrole qui est envoyé par bateau aux Etats-Unis. »
Le but ultime est de devenir complètement indépendant des Etats-Unis du point de vue économique parce que Chavez ne veut pas être un chef d'état qui est à la disposition des institutions politiques et économiques d'Amérique du Nord.
Il ne veut pas que sa crédibilité démocratique, son style de gouvernement et son projet socialiste soient examinés de façon internationale.
dimanche, juillet 02, 2006
Fotos/Photos
This link will redirect you straight to some of the photos I've taken in the last two years
Ce lien vous emmène directement à quelques photos que j'ai prises les deux dernières années
Dises link nemmt ihr zu welche Photos, die ich in den letzen zwei Jahren genommen habe
http://www.flickr.com/photos/13191993@N00/
jeudi, avril 06, 2006
Lluvia Giratoria / Puente Japonés
LLUVIA GIRATORIA (1998 – 1999) I FRAGANCIA DE HELIOTROPOS ¿Adónde vamos? cuerpos dorados por el fuego carcomidas las caderas embriagados en laureles ¿Dónde se sujeta la miseria como una moneda? ¿Dónde se copula mientras se levantan las cenizas y un aroma de habanos se desprende al olvido? donde se desfallece trémulo como los gatos junto a su ventana como acostumbran dando la espalda al fuego cabecean lánguidos se baten los cabellos sin esperar respuesta una margarita se acuesta sobre el sol se eclipsa tan ausente como cuando se bebe al mar y a las luciérnagas en el mismo trago. II PENUMBRA ¿Qué coño se supone que haga? sus ojos me desnudan y yo ando recogiendo sombras debo cortarme los cabellos en el agua o adivinar el pensamiento blanco de las paredes debo caminar a medio luto vestido andrajoso dando ladridos debo caminar silencioso frente a esos viejos que acostumbran a contarse los huesos mejor debería huir bajo los heliotropos ciegos que se miden los vientres quemar mis edades en la llama de una vela unirme a los planchadores de ceniza incinerar hierbas y no sombras negras he perdido mi sombra en un incendio y ni siquiera intentó volar. III POSES No hay nada de vergonzoso en que un hombre cambie sus botas por estrellas sus uñas ahogadas en tinta y el ataúd que flota sobre sus costillas no hay nada de perverso en cambiar esa hija ciega por aquel gato negro quemas las sábanas de su cama y sus senos hinchados que se secan al sol no hay nada de pavoroso en devorar mariposas caníbales comedoras de luto se abre un agujero para sepultar las alas que penden de mi garganta no hay nada de sadismo en sobornar con arena a los prisioneros de un naufragio sus mujeres vacías y el ojo clavado en los viernes no hay nada de inocencia en una niña que oferta su parto al ángel que cae su saliva alimenta una hoguera y su ombligo se cubre con pétalos de nubes no hay nada que me aumenten los deseos de caer y tenderme con una soga de desangrar pañuelos como un carnicero de convertirme en la sombra que pasa sin saludar. IV TROZOS VERDES La noche se observa en su espejismo las nubes son su desierto las casas se ahogan con las tejas a cuestas un hilo que pende trata de secarlas mientras la guitarra toque con una sola cuerda los barcos seguirán desnudos de velas blancas mientras se siga derramando el sol en tu vientre el vino no evapora las jueves hay una abeja que pinta su busto de miel hay un letrero al fondo “Vamos a morir juntos, como antes” que termina de esconderse en el agua hay un agujero que va chupando lentamente las olas los ríos como los gatos se han dormido bajo los puentes aún me cuesta respirar mi voz. V VACÍO “El cielo es lento para morir” HUIDOBRO Vergüenza de ser el espejo saliendo a trote entre las quimeras extintas podría dar mi oreja cortada en bandeja se pasean mis huesos como flores temblor animal carne ordinaria en memoria retrógrada vuelvo ahogado escupiendo el galope de mis raíces vuelvo embriagado oyendo al fondo de un capullo la incubación de jaurías de estrellas vuelo liviano y un pájaro sopla dentro de mi boca. VI HUELLAS La pena se esconde en la migración de los amantes balancean los pétalos de pluma con el viento las estrellas se marean con el piso que repiten cada día es el abismo de los gusanos que ofertan una alfombra de oro un ciego languidece trémulo con alcohol trémulo con alcohol y coronas de laurel es el ángel que se lanza en una plaza le da asco las flores con pétalos amarillos los teléfonos manoseados por el hielo las bocas que se ahogan entre azufre y viento su sangre dibuja óperas de ceniza no más votos humanos que pudran los sexos del cielo dirás que soy el miserable que bebe su sombra no más vértigos rotos de mujeres vulgares dirás que soy el enano que fuma y dibuja ombligos de humo no más puentes borrachos que se beban al río dirás que soy un astro que flota en los vasos dirás que soy el enfermo que exhala luciérnagas el que sonríe muerto en un cuadro sin flores me dan asco las sombras que se revuelcan con enfermos y atropellan las plagas con un brazo de mar. VII VOLÉE PAR HASARD La demencia del mundo se derrama en los ríos hay sombras chinas que tienden baldosas hay niños ahorcados que bailan la Rueda del Pan hay nubes de ceniza y pómulos forrados con mariposas hay ciegos que huelen sus calles como sabuesos e intoxican corazones en almíbar las limosnas eclipsan sabanas de estrellas despliegan sus alas en forma de aletas se dividen las sectas del cielo dos pirañas embriagadas por la canción de la gloria negra se ven las ninfas que lavan los puentes con espuma de lágrimas se ven las flores que aspiran sus faldas y dejan caer sus hojas sobre espejos se desprende éter para paralizar ángeles y colgar jaulas en lugar de semáforos ¡Cómo hay crecido el incendio que embarga el alma y altivamente se derrama que asiste las bocas con carne humana que se alquila para volar! VIII SONRISA CERCANA No se puede matar a una mujer descalza son naranjas desnudas que se abren al mar flores que hacen llamas en la sombra y entrecruzan calles que no pueden olerse como hojas que se sellan los labios antes de beber como hogueras de vino o sapos que drogan desde adentro y cobijan tumbas de cemento en la cintura no puedes matarme con tus diablos que mastican vestidos y comen mis velas con avidez como pasos de ajedrez con esencia de ébano en los torsos y exilio de huesos polvo molido que se cierne sobre mi boca renuncia a sus pies palmadas que recorren como en los lutos las espaldas frías pasa su lengua por un dedo y llora su último sexo. IX PROCLAMACIÓN “ ¿Cuánto vive el hombre por fin? ¿Vive mil años o uno sólo? ¿Vive una semana o varios siglos? ¿Por cuánto tiempo muere el hombre? ¿Qué quiere decir para siempre?” NERUDA Podría morir en silencio y un desfile de vientres perseguiría las raíces de mi lengua podría morir en Caracas o París y nadie traería bálsamo con nubes rotas o pedazos de senos podría morir contento en mi cama con sábanas de hojas chinas ahogándose la garganta en vasos vacíos podría morir triste y se verían flores caníbales violadoras de libros gaviotas que se arropan con un brazo de mar y esconden sus alas para no apostarlas al sueño podría morir con hambre y una hoja saciaría mis entrañas y lamería la jaula donde huele a oscuridad y frío podría morir mañana o nunca y moriría caminando y no me harían volver ni con palas ni saliva renuncio a mis alas por ombligos antes de cederlas al relevo que vierte sus hermanas como espejos molidos y cuenta sus dientes para morir. X ASUNCIÓN Volveré sobre las tumbas que cantan aquel diabólico villancico y revuelve las arenas de campos de concentración y la cierne en mis ojos y oferta la carne trémula de una estatua paso y nadie atisba el amanecer de mis voces esclavas paso y se tienden todos los molinos fértiles que se sostienen con una soga para ahorcarse ¿Recuerdas la frontera que nos hacía reír? como delatarse con el vientre desnudo y ni un paraguas con que vestirse el luto el último límite se tendió como el foco ahogado su última salida a cuestas de la vanidad siempre que sean bailes con fracciones violentas e inmersiones lascivas de soledad siempre que sea polvo y la agonía de verter un trago en el cielo. XI FUENTE SUIZA Gloria sin fuentes no me escondas los libros dime ¿dónde dormiste anoche? se moldean con tazas las vacas pintadas con óleo desfallecen los aros inalcanzables la orquídea sin sombra desaparece cuando escampa no seas falsa agua desliza mi boca se adhieren al espectro sin lazos no son más casas los espejos. XII ARMAS SECRETAS “No esperen ver ninguna debilidad en mí. Me he vengado. He merecido la muerte y aquí estoy. Recen por mi alma” SCHILLER Prohibidas las miradas a puertas cerradas los sorbidos nerviosos de la playa que se evaporan como el humo que abraza al corazón los prófugos vuelan agobiados la falda del Valle de Oro estilizada belleza que se retira como el mar la consigna secreta del río se derrama sobre una copa de fuego las estrellas susurran sus juegos la hojarasca trémula abre una bóveda que encadena al tiempo como se abre el abanico del péndulo a la cama incierta no quiero más labios extranjeros armas sortarias de verano me arrojan jadeante sin saliva no busco valles de lágrimas con que portar los ojos vendados no quiero perecer sonriendo ni llamarte cada vez a mi ventana ni llenarme de ánimos latentes no busco asirme a costales de vientres ahogar una espada por la punta ni delatar al Danubio que se escurre bajo los muebles difícil entender el regusto explícito por la lluvia y el hermetismo repetitivo del pulso curiosos los prólogos elocuentes y los juicios insondables del amanecer. PUENTE JAPONÉS (1999) I CORAZONADA Alguien me ha dicho que las lágrimas dejan caer las palabras sin tocar las puntas sin valses conversados con lluvia o la ausencia inexpresiva del cadáver del suelo no busques más el aliento inextinto del teléfono el aroma salvaje del café en los codos y la translucidez del tono que abraza las estrellas bailan las noches inaccesibles por el deseo agonizante de los picos bocanadas furtivas que encienden los labios orillas de flores que ofertan sus pasos y jaulas calvas que recrudecen el desprecio por los martes se escucha el aullido del cielo tinto sueño que puebla el mundo sin conocerme las velas encendidas por la aurora como lágrimas irrigadas por los dedos alguien me ha dicho que los besos fugitivos se huyen a sí mismos con el sopor de la espuma y la soledad sonámbula sin tiempo. II CLAROSCURO Fluyen insonoros los abismos olvidados las miradas herméticas que suben los balcones el desdoblaje tantas veces fallidos de las hojas las tangentes falsas que me recuerdan que existo y no es que los pozos no posean rostros si no que enmudecen sus entrañan en cada aire y no es que escondan sus lágrimas de cristal si no que la piedra se convierte en sequía fluye ya derrotado el ocaso dilatado de las aguas sudando salvaje sin premisas el que incita a los funerales de vivos a los condenados que asisten el lomo de las olas porque no consiguen caballos ni en las paredes a las tardes que odian las siestas y abren los brazos con cruces amarillas a las copas nómadas que sacian puñales callados trago indomable de amor que cierra con verde las heridas de mi boca el naufragio evasivo de un vientre busca su calavera incrustada en el muro. III BELLEZA ROBADA Que puedo marcar un racimo de hojas que compren mis risas rotas y no son de piel humana un arsenal de sueños que se han marchado para siempre que puedo atacar si no el fuego oscuro de la sombra de la cual huyo por miedo a saber su desprecio y el interrogatorio de su galope que puedo aplacar el fallo del viento que viola mis simas el polvo del humo descolgándose ante mí para colmar lo invisible que puedo devolver un montón de palabras en rescate de mi imagen translúcida furia domada cortando amor ciego en el agua V CORREO AÉREO “Quedo distante de los sueños” OCTAVIO PAZ I Pienso oír los unísonos de guerra soy yo quien aplaca los insectos por las patas que aspiran las luces sin los astros pisando fuerte si salir humeante por mis zapatos rozan las copas en el foco el agua fría se reservan los derechos de saltar desnudos de degollar flores y olvidarlo de servir muertos como advertencia II ¿Crees que no se tientan? el esplendor voraz penetra las siembras ¿Qué tierra no se ha bebido la sangre de todos sus soles? las plantaciones de bombas envejecen llevan a la quiebra los tréboles sin alas con que marcharse llevan a la venta a los heraldos tartamudos sin nombres que la noche ha tocado despegan los fantasmas que sortean la sombra como una bebida temiéndole a las puntas escondiéndose en cada trago. III Soy el culpable de revolver los soldados que renuncian de callar sin morir al fondo de la botella de convertirme en el pez que escupe el agua de pintar calaveras condenadas de esconder el cielo con toda su arena de teñir los senos con el silencio de las lámparas ¿Aún no escuchas el vacío del vuelo? soy el sudor que baja al pozo y da sueño el ángel incrustado en el miedo el alfil que acelera el éxodo la urgencia indignada que tortura ahora comprendo mejor la imagen de mi fuego que toca arrojando chispas como espuma que se acumula como la saliva entre dos océanos Jardines de Oro donde caer muerto hace amanecer las hojas grises y ásperas las cenizas de la palabra equívoca hoy busqué mi nombre en la piedra y sólo vi una semilla hundida en la antorcha IV PROPOSICIÓN “Ô saisons, ô châteaux quelle âme est sans défaults?” RIMBAUD El muro inmóvil muere presa del ocio de la música de los bastones salen alfileres que cierran tatuajes jauría de espejos rotos que inunda el cielo de penas caminas bebiendo la sangre de la flecha que no huye los bailes tardíos que centellean armonía silenciosa de pensamientos negados somos la coartada que fluye invariable en evidencias el mundo que deja de existir cuando se atan las huellas y no se descifra el eco de las camas degolladas seamos el aliento que baila en tabernas y respiran las calles sin opulencias con la misma ausencia del ciego y la ebriedad del semáforo sobre el mar se cosen ladridos que hacen cada minuto suyo son ellos quien llaman al despecho al vuelo de guerra sin tronos y jaulas y sombras de vírgenes coronadas el mundo es resumible en trozos verdes. VI DESCENSO “Dans l’interminable ennui de la plaine la neige incertaine luit comme du sable” VERLAINE Por debajo del túnel se desvanece el cuarto Puente de Fuego de plumas partidas inacabable como la llama baila sobre las bombas que florecen como un grito el despojo de los chances infinitos sus venenos chorreantes que cubren de piedra los labios entiende que no es tanto lo corta si no como vuela que se icen las puertas sin llanto por los prófugos y el ayuno del cielo sopla por las llamas la agonía de nacer desnudo no sabe y se arropa donde la sombra no tiene más hijos que esconder ni se atreverá a susurrar el precio la palabra reposa brillante como una bandera vuelve con la risa del viento peinándole las sienes los fantasmas ahogados en la luz y nadando hacia su boca donde ahogarse dos veces permite beber en silencio la orilla grávida contempla la transparencia atrapada que apuesta al vacío ojos cobardes de carbón que vigilan con cenizas los cuerpos ciegos odio que no posee labios y pronuncia el nacimiento del agua sudor de manos fuertes que acaricia mi frente y azota mi ascenso vicio ineludible de sentarse a llover sobre su tumba VII FACTOR X I No se corresponden los pétalos híbridos que mueven las hojas como una mirada con lenguas hinchadas al viento no se corresponden con las ramas sosegadas del invierno o el estúpido baile de las gotas que sostienen el sueño con vino hay un enano que me patea el cerebro como un martillo con el que fluye el olvido que despoja las flores de gargantas y almacena el vinagre en cascadas picadas en trozos existo entre el mar sediento y sus juegos y el olor de los pasos sobre mi cuerpo II El mundo es un pañuelo escurrido como un aullido que nace con su muerte ¿Cómo cerrar esa cicatriz que me quema los labios? mi voz crece prisionera para no alcanzarme ¿Cómo distraer a la muerte cuando los niños se lavan juntos los racimos azules? fragmento fumado que vela el llanto son dos campanas mudas que se sacuden la nieve de sus cabezas en cada parábola dibujada es la peste insaciable y los puños hinchados el límite de la calle en ruedas que traga todas sus luces la mirada de odio del toro que se pelea el resto de sus alas con el calor y el insecto enlazado que celebra la llegada de las llamas es realmente asqueroso como brota dinero de tu tumba como una semilla ahogada que el tiempo nos refleja y no se corresponde en el calendario el filoso labio alimenta con migajas lo que nos queda de vida allá arriba el grito del incendio reposa cansado. VIII BRECHA Yo recuerdo el paso filoso sin tiempo el camino aplacado por el baile dichoso cuerpo de armarios desnudos me liberan como presa sedienta tan sencilla como el frío angustia giratoria que me expone bajo una lupa ahora creo manejar el sudor de las flores como lágrimas de preso las cadenas que sangran pus por la frente y disminuyen el agua de las estrellas en bocados salvajes y camas enfermas entierro nocturno de mis armas estrecho quebrado donde la orilla ahoga la espada puerta de sol que se abre combatiendo árido pavimento donde mis cabellos no dejan de crecer a pesar de las canciones otoño torcido que se arropa con el incienso de la vejez hasta convertirse en una lengua de luz que se sostiene derrotada a las primeras sombras del presidio IX LA VOZ DEL DÍA Yo no encendí la última cama estoy de pie en la fábula infinita la tierra es una lágrima que ahoga la cicatriz del insomnio los pasos recios me tocan las sienes húmedas se precipita el corazón devorado al otoño indomable a la oliva que inunda cuerpos aceitosos de seis contornos desiguales como los golpes de la noche ojos en la penumbra reposan su garganta en el agua que canta conservan las cruces invertidas raíces de muertos que se abren al sol que emigran a la hora del té aura improvisada de las redes somnolientas a la sed de la lluvia flecha grávida con aliento felino retorcida en la arena memoria clavada en mi pecho retozando con los árboles sin hijas el foco voraz del mercado oferta las primeras hojas de mi piel escamas de fuego y vodka que me beben de punta a punta los enjambres de fetos frotan el tesoro desnudo y esconden los nombres de las jaulas con cada anuncio X PIEDRA VIOLENTA Cómo no han de despreciarse las úlceras compartidas de los gemelos lívidos como los ojos del cielo que no han sido hechos para nada desnudos ni escupir estrellas ni alcanzar la prisa de los vagones o el hollín del asalto que se preparan para degollar ruedas con el aire vidrioso del vértigo y bailar con las manos el lenguaje de los leprosos el escote de la hernia que acompaña al sueño salado con cortinas de harina para el hambre demasiado pequeño para ser cadáver que reprimen los cómplices que trasnochan las horas que convocan audiencias a escobazos y aclaman la muerte como campanas que se levantan a recibir una medalla XI AUSENCIA Cuando quiero callar no vuelves se reverberan las cadenas amarradas en mi boca el pulso aumenta el sol declina sus cabellos y muere antes en otros labios tengo el corazón clavada en la larga sombra inerte quemada profunda el calvario que se detiene la apuesta pronunciada de los torsos manchas de cenizas de la noche desplomada el agua cautiva en la lengua desfallece amordazada por los rebeldes es como llorarle al cauce de sangre que alimenta mis raíces es sostener el arma en la mano y no saber a qué cielo apuntar y matar por despecho a la orilla sin aroma es sostener las puertas que se cierran dando a mi voz vuelo y cargando el silencio de los días donde se ahoguen los puentes el reino será un sueño infatigable XII PUENTE JAPONÉS “Et le printemps et la verdure ont tant humilié mon coeur que j’ai puni sur une fleur l’insolence de la Nature” BAUDELAIRE Los nenúfares se llevaron mi mar y se lo sembraron disecado y calvo a los nubarrones de l borrasca la sequía esbozada en la arena pincelada de huellas descalzas y sombras denudas antes de ahorcarse amarrados al filo de las anémonas lo ofertaron sin olas sin labios encendidos en banderas sin el ocaso embriagado que viola sin mí atrapado en mi espejismo sin el aroma de duraznos de las redes la Fuente de Narciso de la que todos toman de la que solo escapan los pájaros que huyen de su cintura y donde un sapo bosteza tragándose a la noche con su reloj de arena Ahí, donde se amordazan las barbas de la espuma y se piden a cambio por coronas me arrojaron esta sed que me devora que oscurece mi caída como un puñal sin el espejo quebrado del cielo por el este amaneció la resaca y ya no se colgaron anzuelos en las escaleras ya no bebían los faros la luz de tu boca las rocas sin memoria se tendían con horror infinito como pétalos transparentes de tierra durmiendo su sueño profano el golpe evitaba hogueras el agua callada sonreía a su tumba atrás el arrecife fetal de mi nado atrás las voces de fuego que me vigilan atrás la vena persistente del mundo como flecha prisionera de la noche el resonante derrame del sol que comulga su deshielo sudando los nenúfares me dejaron bajo el puente escondiéndome con pinceladas y ahora no puedo echar mi cabeza como ancla para arrastrar tus pies todo vuelve amarillo por el caño la última sirena desfallece hinchada en la piedra como una última cascada en la tormenta desiertas pisadas en ruinas girando en torno al péndulo la gaviota confusa se abre paso entre la orilla ciega en cenizas la navegación es un virtud encarcelada en la llama de la luna. |
samedi, avril 01, 2006
Tunel de embarque
TÚNEL DE EMBARQUE (1998) I VENUS DE OLVIDO Lágrimas de sobra existen en el cielo suficiente las que corren con la mañana fisonomías se embriagan recorren los pechos todos los vientres que parecen desbordarse todos los ombligos que sangran al viento todos los sexos que reclaman las ninfas en cada descenso parecen consumirse el tinte de las cabelleras blancas los faros siempre imitando al molino las aspas languidecen con el toque del agua el capitán de las gardenias negras logra cernir la arena de costa una estrella se despega un frágil planeador la vela bosquejos de marea vacilan la niebla un concierto de olas se disuelve en orgías que bailan sueños mojados. II CRISTALES VICIOSOS Algún cortejo de luces ha de ahogarse en la prisión del espejo acecha sigilosos desde el balcón envenena las ventanas con esencia de fiebre el aliento ya calienta las pisadas de nieve los vasos se reaniman a bailar una triste fisonomía se balancea en el palco la última cara que se posa en pleno vuelo se desprende la misma pasión de la hoja que asiste el otoño un espectro sobrio de ébano se oferta las espaldas se entumecen de hielo granizo labios perlados agonizan la discordia se derrumba un beso de sábanas la ópera encierra ese calor frío del alba. III NAIPES DE FIEBRE Son relativos los bailes que llaman el pecho del águila sobrepone la arena las cloacas respiran su decencia envestida una rata parece ahogarse desde su miseria el último fósforo tiembla del alba sobreviven los saltos de espasmo las deformaciones de género se ausentan se derriten los celos como la sangre que ebulle en las venas ESTE PAÍS SE PUDRE Y NO TIENE CURA detente si piensas desnudarme con sonidos espectros de miel ácida recorren los labios mucho no importan las noches mal dichas en poco tiempo se habrán ido. IV QUIMERA DE POLVO ¿Por qué tantos exilios de culpa que ni permiten testar los molinos que quiebran? tengo un sexo de ébano para cada ninfa que decline la Quimera de Polvo despega y embriaga mi vigilia tendí un hilo de taberna a taberna bailé en los pilares de tu boca en venta se encuentran mis manos atadas los taludes que mecen las comunas que ofertan el doble sexo. V HOJA DE OTOÑO No bastan los ángeles que bajan del techo no alcanzan caprichos para todas las bocas no te preocupes por el amarillo las sábanas tienden a secar el despecho no soy el único se oferta el cigarro con el último tango mandíbulas fieras se tientas no eres la única en desaparecer en ahogarte en pinceladas de tinta china no practicaré más surrealismos escucha al tambor que sangra pus por su vientre soy el traicionero que te llama por los cabellos de gloria no prestes atención a las cajas indias muchos entierros nos quedan por bailar. VI PLANEADOR Un mantel de estrellas se tiende sobre el balcón se delatan los saltos de marea se eclipsan los bancos de puerto se vuelven caminan sobre piedra con el viento peinándolos el aire de playa en sus cuellos un faro centellea con el rumor de un molino de tiempo en tiempo la Torre de Babel recrudece se escuchan los pasos que enmudecen se esconden tras la sombra de palmeras se levantan hacia el celo estoy cansado de entender al insomnio un pañuelo despega emprende el vuelo. |
dimanche, mars 26, 2006
Europa bajo el puente
¿Para qué necesito tres peones cuando no puedo bailar con ninguno? La bomba que arrastra los barrios con el incendio de las almas se endurece en un filo oscuro. |