lundi, janvier 01, 2007

Quel avenir pour le Venezuela?



par Greg Morsbach
BBC News, Caracas

Traduction de l'anglais: Daniel Quintero

Maintenant que tout est revenu au calme après la victoire écrasante du président Hugo Chavez, il existe de nombreuses spéculations sur les changements qui vont se produire au Venezuela au cours des prochaines années sous son mandat

Chavez a parlé de façon ouverte de son troisième mandat à la tête de l'état comme étant "une nouvelle étape" de son projet à longue terme pour ce pays d'Amérique Latine.

Durant sa campagne éléctorale, et même après son éléction, il n'a pas caché que sa « Révolution Bolivarienne », baptisé d'après Simon Bolivar, le leader d'independence d'Amérique du Sud au XIXe siècle, se dirige vers le socialisme.

Pour les 14 années à venir, Chavez veut transformer le Venezuela en passant d'une société capitaliste à une société socialiste.

Pour ce but, le plan stratégique qui l'aidera a été déjà élaboré et s'appelle « le Plan national Simon Bolivar ».

Carlos Escarra, un parlementaire pro Chavez a dit à la BBC qu'il a été désigné personnellement par Chavez afin de préparer des réformes de grande envergure sur la constitution nationale.


Changement de nom


M.. Escarra, qui fait désormais partie d’une commission présidentielle sur la réforme constitutionnelle, a déclaré: « Une des propositions est de changer le nom de notre pays, République Bolivarienne du Venezuela pour République Socialiste et Bolivarienne »..

« Cela montrera d’une façon plus claire les changements qui sont en train de se passer ici. Mais d'autres changements plus importants sur notre constitution sont envisagés. »

« Par exemple, nous voulons supprimer les anciennes structures bureaucratiques de l'état et les remplacer par des institutions essentielles ».

Chavez a exprimé à plusieurs reprises son souhait de rester au pouvoir jusqu'à l'année 2021 afin de mettre en place son projet socialiste.

Pour rester au pouvoir aussi longtemps, Chavez et ses partisants veulent changer la constitution dans le but de supprimer la limite des mandats auxquels il peut être élu successivement..

« Cela fait partie du plan pour l'année prochaine, bien sûr », a dit Hector Navarro, cadre supérieur de l'équipe de campagne présidentielle de Chavez.

« Souvenez-vous que le président Chavez a été réélu avec un large écart. Donc cela lui donne la popularité et légitimité pour faire de grands changements. »

Cependant, tout changement de la constitution vénézuélienne doit d'abord être approuvé avec une majorité de deux tiers au parlement, puis ensuite dans un référendum national.

Mais cela ne devrait pas poser trop de difficultés au chef d'état de gauche vénézuélien car le parlement est dirigé entièrement par ses partisans et une grande partie de la population le soutient.


Réforme Constitutionnelle

Le mois de décembre 2007 a été présenté comme une date possible pour un référendum sur la constitution, ce qui donne au président assez de temps pour préparer les détails et chercher du soutient auprès de la population.

D’après plusieurs analystes respectés, outre la réforme constitutionnelle, il y aura d’autres changements.

Selon la plupart d'entre eux, il aura une disparition de l'économie privée du Venezuela telle qu'on la connaît aujourd'hui.

Orlando Ochoa, un spécialiste en économie, prédit que l'économie du libre marché sera remplacée par un modèle socialiste où le état exercera un contrôle plus important sur le secteur privé

« L'état va exercer une régulation des prix et des bénéfices dans le secteur privé », a-t-il dit.



Transformations


Alberto Garrido, un analyste indépendant, est persuadé qu’au cours des 14 prochaines années des acteurs de l'économie vont simplement disparaître.

« Les services de santé privée et l'éducation privée seront les premières sur la liste à être éliminées par le gouvernement comme part de sa transition vers le socialisme», a déclaré M. Garrido.

« Le pays entier sera conçu d'après la devise: un chef - un parti - une idéologie», a-t-il ajouté.

Une proposition qui est en train d'être discutée pour l'année prochaine est de créer un seul parti politique pour représenter les chavistas, comme l'on désigne les supporteurs de Chavez.

Actuellement il existe plusieurs partis qui soutiennent Chavez, mais chacun a leur propre leader et hiérarchie.

En ce qui concerne les relations internationales il est presque sûr que le gouvernement de Chavez choisira la continuité: actuellement à Caracas il n'y a pas trop d'envie d’un rapprochement avec Washington et l'administration Bush.

Malgré les meilleurs efforts du Ministère des Affaires Etrangères pour créer des liens après sa victoire électorale, il y a eu un accueil froid de la part du chef d'état agitateur vénézuélien.

Il a rejeté l’ouverture diplomatique de Washington en disant qu’elle « manquait de sincérité ».

« Parfois ils nous montrent une branche d'olive mais il y a toujours des obligations et nous, en tant qu'état souverain, nous ne pouvons pas accepter des conditions », a dit Chavez aux journalistes lors d'une conférence de presse.

Cependant, des cadres diplomates vénézuéliens ont admis personnellement qu'ils pouvaient envisager une relation complètement différente avec un démocrate à la tête de la Maison Blanche, en particulier avec quelqu'un de la famille Clinton.


Pas de scrutin



Jorge Valero, député vénézuélien du Ministère des Affaires Etrangères pour l'Amérique du Nord, , a déclaré à la BBC que « pour les années à venir, il y aura beaucoup plus de coopération entre notre gouvernement et les nations de l' hémisphère sud. »

Le Venezuela essaie aussi de remplacer les Etats-Unis par la Chine comme son principal partenaire commercial.

Alberto Garrido a dit que « l'idée pour Le Venezuela dans les années à venir c'est de vendre à la Chine le pétrole qui est envoyé par bateau aux Etats-Unis. »

Le but ultime est de devenir complètement indépendant des Etats-Unis du point de vue économique parce que Chavez ne veut pas être un chef d'état qui est à la disposition des institutions politiques et économiques d'Amérique du Nord.

Il ne veut pas que sa crédibilité démocratique, son style de gouvernement et son projet socialiste soient examinés de façon internationale.

dimanche, juillet 02, 2006

Fotos/Photos

Este link los lleva directo a algunas de las fotos que he tomado en los ultimos dos anos

This link will redirect you straight to some of the photos I've taken in the last two years

Ce lien vous emmène directement à quelques photos que j'ai prises les deux dernières années

Dises link nemmt ihr zu welche Photos, die ich in den letzen zwei Jahren genommen habe

http://www.flickr.com/photos/13191993@N00/

jeudi, avril 06, 2006

Lluvia Giratoria / Puente Japonés

LLUVIA GIRATORIA
(1998 – 1999)

I
FRAGANCIA DE HELIOTROPOS

¿Adónde vamos?
cuerpos dorados por el fuego
carcomidas las caderas
embriagados en laureles

¿Dónde se sujeta la miseria como una moneda?
¿Dónde se copula mientras se levantan las cenizas
y un aroma de habanos se desprende al olvido?

donde se desfallece trémulo
como los gatos junto a su ventana
como acostumbran
dando la espalda al fuego
cabecean lánguidos
se baten los cabellos
sin esperar respuesta

una margarita se acuesta sobre el sol
se eclipsa tan ausente
como cuando se bebe al mar y a las luciérnagas en el mismo trago.


II
PENUMBRA

¿Qué coño se supone que haga?
sus ojos me desnudan
y yo ando recogiendo sombras

debo cortarme los cabellos en el agua
o adivinar el pensamiento blanco de las paredes
debo caminar a medio luto
vestido andrajoso dando ladridos

debo caminar silencioso
frente a esos viejos que acostumbran a contarse los huesos
mejor debería huir
bajo los heliotropos ciegos que se miden los vientres
quemar mis edades
en la llama de una vela
unirme a los planchadores de ceniza
incinerar hierbas y no sombras negras

he perdido mi sombra en un incendio
y ni siquiera intentó volar.
III
POSES

No hay nada de vergonzoso
en que un hombre cambie sus botas por estrellas
sus uñas ahogadas en tinta
y el ataúd que flota sobre sus costillas
no hay nada de perverso
en cambiar esa hija ciega por aquel gato negro
quemas las sábanas de su cama
y sus senos hinchados que se secan al sol

no hay nada de pavoroso
en devorar mariposas caníbales
comedoras de luto
se abre un agujero para sepultar las alas que penden de mi garganta
no hay nada de sadismo
en sobornar con arena a los prisioneros de un naufragio
sus mujeres vacías
y el ojo clavado en los viernes

no hay nada de inocencia
en una niña que oferta su parto al ángel que cae
su saliva alimenta una hoguera
y su ombligo se cubre con pétalos de nubes
no hay nada que me aumenten los deseos
de caer y tenderme con una soga
de desangrar pañuelos como un carnicero
de convertirme en la sombra que pasa sin saludar.


IV
TROZOS VERDES

La noche se observa en su espejismo
las nubes son su desierto
las casas se ahogan con las tejas a cuestas
un hilo que pende trata de secarlas
mientras la guitarra toque con una sola cuerda
los barcos seguirán desnudos de velas blancas
mientras se siga derramando el sol en tu vientre
el vino no evapora las jueves
hay una abeja que pinta su busto de miel
hay un letrero al fondo
“Vamos a morir juntos, como antes”
que termina de esconderse en el agua
hay un agujero que va chupando lentamente las olas

los ríos como los gatos se han dormido bajo los puentes
aún me cuesta respirar mi voz.

V
VACÍO
“El cielo es lento para morir”
HUIDOBRO

Vergüenza de ser el espejo
saliendo a trote entre las quimeras extintas
podría dar mi oreja cortada en bandeja
se pasean mis huesos como flores
temblor animal
carne ordinaria
en memoria retrógrada

vuelvo ahogado
escupiendo el galope de mis raíces

vuelvo embriagado
oyendo al fondo de un capullo
la incubación de jaurías de estrellas

vuelo liviano
y un pájaro sopla dentro de mi boca.

VI
HUELLAS

La pena se esconde en la migración de los amantes
balancean los pétalos de pluma con el viento
las estrellas se marean con el piso que repiten cada día
es el abismo de los gusanos que ofertan una alfombra de oro

un ciego languidece trémulo con alcohol
trémulo con alcohol y coronas de laurel
es el ángel que se lanza en una plaza
le da asco las flores con pétalos amarillos
los teléfonos manoseados por el hielo
las bocas que se ahogan entre azufre y viento
su sangre dibuja óperas de ceniza

no más votos humanos que pudran los sexos del cielo
dirás que soy el miserable que bebe su sombra

no más vértigos rotos de mujeres vulgares
dirás que soy el enano que fuma y dibuja ombligos de humo

no más puentes borrachos que se beban al río
dirás que soy un astro que flota en los vasos
dirás que soy el enfermo que exhala luciérnagas
el que sonríe muerto en un cuadro sin flores
me dan asco las sombras que se revuelcan con enfermos
y atropellan las plagas con un brazo de mar.
VII
VOLÉE PAR HASARD

La demencia del mundo se derrama en los ríos
hay sombras chinas que tienden baldosas
hay niños ahorcados que bailan la Rueda del Pan
hay nubes de ceniza y pómulos forrados con mariposas
hay ciegos que huelen sus calles como sabuesos
e intoxican corazones en almíbar

las limosnas eclipsan sabanas de estrellas
despliegan sus alas en forma de aletas
se dividen las sectas del cielo
dos pirañas embriagadas por la canción de la gloria negra

se ven las ninfas que lavan los puentes con espuma de lágrimas
se ven las flores que aspiran sus faldas
y dejan caer sus hojas sobre espejos
se desprende éter para paralizar ángeles
y colgar jaulas en lugar de semáforos

¡Cómo hay crecido el incendio que embarga el alma
y altivamente se derrama
que asiste las bocas con carne humana
que se alquila para volar!


VIII
SONRISA CERCANA

No se puede matar a una mujer descalza
son naranjas desnudas que se abren al mar
flores que hacen llamas en la sombra
y entrecruzan calles que no pueden olerse
como hojas que se sellan los labios antes de beber
como hogueras de vino
o sapos que drogan desde adentro
y cobijan tumbas de cemento en la cintura

no puedes matarme con tus diablos
que mastican vestidos y comen mis velas con avidez
como pasos de ajedrez con esencia de ébano en los torsos

y exilio de huesos
polvo molido que se cierne sobre mi boca

renuncia a sus pies
palmadas que recorren como en los lutos las espaldas frías
pasa su lengua por un dedo
y llora su último sexo.

IX
PROCLAMACIÓN

“ ¿Cuánto vive el hombre por fin?
¿Vive mil años o uno sólo?
¿Vive una semana o varios siglos?
¿Por cuánto tiempo muere el hombre?
¿Qué quiere decir para siempre?”
NERUDA


Podría morir en silencio
y un desfile de vientres perseguiría las raíces de mi lengua

podría morir en Caracas o París
y nadie traería bálsamo con nubes rotas
o pedazos de senos

podría morir contento
en mi cama con sábanas de hojas chinas
ahogándose la garganta en vasos vacíos

podría morir triste
y se verían flores caníbales violadoras de libros
gaviotas que se arropan con un brazo de mar
y esconden sus alas para no apostarlas al sueño

podría morir con hambre
y una hoja saciaría mis entrañas
y lamería la jaula
donde huele a oscuridad y frío

podría morir mañana o nunca
y moriría caminando
y no me harían volver
ni con palas ni saliva
renuncio a mis alas por ombligos
antes de cederlas al relevo
que vierte sus hermanas como espejos molidos
y cuenta sus dientes para morir.

X
ASUNCIÓN

Volveré
sobre las tumbas que cantan aquel diabólico villancico
y revuelve las arenas de campos de concentración
y la cierne en mis ojos
y oferta la carne trémula de una estatua

paso
y nadie atisba el amanecer de mis voces esclavas
paso
y se tienden todos los molinos fértiles
que se sostienen con una soga para ahorcarse

¿Recuerdas la frontera que nos hacía reír?
como delatarse con el vientre desnudo
y ni un paraguas con que vestirse el luto

el último límite
se tendió como el foco ahogado
su última salida a cuestas de la vanidad

siempre que sean bailes con fracciones violentas
e inmersiones lascivas de soledad

siempre que sea polvo
y la agonía de verter un trago en el cielo.


XI
FUENTE SUIZA

Gloria sin fuentes
no me escondas los libros
dime ¿dónde dormiste anoche?

se moldean con tazas
las vacas pintadas con óleo
desfallecen los aros inalcanzables
la orquídea sin sombra desaparece cuando escampa

no seas falsa
agua desliza mi boca
se adhieren al espectro sin lazos
no son más casas los espejos.





XII
ARMAS SECRETAS

“No esperen ver ninguna debilidad en
mí. Me he vengado. He merecido la
muerte y aquí estoy. Recen por mi alma”
SCHILLER

Prohibidas las miradas a puertas cerradas
los sorbidos nerviosos de la playa
que se evaporan como el humo que abraza al corazón

los prófugos vuelan agobiados
la falda del Valle de Oro
estilizada belleza que se retira como el mar

la consigna secreta del río
se derrama sobre una copa de fuego
las estrellas susurran sus juegos
la hojarasca trémula
abre una bóveda que encadena al tiempo
como se abre el abanico del péndulo a la cama incierta

no quiero más labios extranjeros
armas sortarias de verano
me arrojan jadeante sin saliva

no busco valles de lágrimas con que portar los ojos vendados
no quiero perecer sonriendo
ni llamarte cada vez a mi ventana
ni llenarme de ánimos latentes

no busco asirme a costales de vientres
ahogar una espada por la punta
ni delatar al Danubio
que se escurre bajo los muebles

difícil entender el regusto explícito por la lluvia
y el hermetismo repetitivo del pulso

curiosos los prólogos elocuentes
y los juicios insondables del amanecer.








PUENTE JAPONÉS
(1999)


I
CORAZONADA

Alguien me ha dicho
que las lágrimas dejan caer las palabras
sin tocar las puntas
sin valses conversados con lluvia
o la ausencia inexpresiva del cadáver del suelo

no busques más el aliento inextinto del teléfono
el aroma salvaje del café en los codos
y la translucidez del tono que abraza las estrellas

bailan las noches inaccesibles
por el deseo agonizante de los picos
bocanadas furtivas que encienden los labios
orillas de flores que ofertan sus pasos
y jaulas calvas
que recrudecen el desprecio por los martes

se escucha el aullido del cielo tinto
sueño que puebla el mundo sin conocerme
las velas encendidas por la aurora
como lágrimas irrigadas por los dedos

alguien me ha dicho
que los besos fugitivos se huyen a sí mismos
con el sopor de la espuma
y la soledad sonámbula sin tiempo.


II
CLAROSCURO

Fluyen insonoros los abismos olvidados
las miradas herméticas que suben los balcones
el desdoblaje tantas veces fallidos de las hojas
las tangentes falsas que me recuerdan que existo

y no es que los pozos no posean rostros
si no que enmudecen sus entrañan en cada aire
y no es que escondan sus lágrimas de cristal
si no que la piedra se convierte en sequía

fluye ya derrotado
el ocaso dilatado de las aguas
sudando salvaje sin premisas
el que incita a los funerales de vivos
a los condenados que asisten el lomo de las olas
porque no consiguen caballos ni en las paredes
a las tardes que odian las siestas
y abren los brazos con cruces amarillas
a las copas nómadas que sacian puñales callados

trago indomable de amor
que cierra con verde las heridas de mi boca
el naufragio evasivo de un vientre
busca su calavera incrustada en el muro.

III
BELLEZA ROBADA
Que puedo marcar
un racimo de hojas que compren mis risas rotas
y no son de piel humana
un arsenal de sueños
que se han marchado para siempre

que puedo atacar si no
el fuego oscuro de la sombra de la cual huyo
por miedo a saber su desprecio
y el interrogatorio de su galope

que puedo aplacar
el fallo del viento que viola mis simas
el polvo del humo descolgándose ante mí
para colmar lo invisible

que puedo devolver
un montón de palabras
en rescate de mi imagen translúcida
furia domada
cortando amor ciego en el agua
V
CORREO AÉREO
“Quedo distante de los sueños”
OCTAVIO PAZ

I
Pienso oír los unísonos de guerra
soy yo quien aplaca los insectos
por las patas que aspiran las luces
sin los astros pisando fuerte
si salir humeante por mis zapatos

rozan las copas en el foco el agua fría
se reservan los derechos de saltar desnudos
de degollar flores y olvidarlo
de servir muertos como advertencia

II
¿Crees que no se tientan?
el esplendor voraz penetra las siembras
¿Qué tierra no se ha bebido la sangre de todos sus soles?
las plantaciones de bombas envejecen
llevan a la quiebra los tréboles
sin alas con que marcharse
llevan a la venta a los heraldos tartamudos
sin nombres que la noche ha tocado
despegan los fantasmas que sortean la sombra
como una bebida
temiéndole a las puntas
escondiéndose en cada trago.

III
Soy el culpable de revolver los soldados que renuncian
de callar sin morir al fondo de la botella
de convertirme en el pez que escupe el agua
de pintar calaveras condenadas
de esconder el cielo con toda su arena
de teñir los senos con el silencio de las lámparas

¿Aún no escuchas el vacío del vuelo?

soy el sudor que baja al pozo y da sueño
el ángel incrustado en el miedo
el alfil que acelera el éxodo
la urgencia indignada que tortura

ahora comprendo mejor la imagen de mi fuego
que toca arrojando chispas como espuma
que se acumula como la saliva entre dos océanos

Jardines de Oro donde caer muerto
hace amanecer las hojas grises y ásperas
las cenizas de la palabra equívoca

hoy busqué mi nombre en la piedra
y sólo vi una semilla hundida en la antorcha
IV
PROPOSICIÓN
“Ô saisons, ô châteaux
quelle âme est sans défaults?”
RIMBAUD

El muro inmóvil muere
presa del ocio de la música
de los bastones salen alfileres que cierran tatuajes
jauría de espejos rotos
que inunda el cielo de penas

caminas bebiendo la sangre
de la flecha que no huye
los bailes tardíos que centellean
armonía silenciosa de pensamientos negados

somos la coartada que fluye
invariable en evidencias
el mundo que deja de existir
cuando se atan las huellas
y no se descifra el eco de las camas degolladas

seamos el aliento
que baila en tabernas y respiran las calles
sin opulencias
con la misma ausencia del ciego
y la ebriedad del semáforo

sobre el mar se cosen ladridos
que hacen cada minuto suyo
son ellos quien llaman al despecho
al vuelo de guerra
sin tronos y jaulas
y sombras de vírgenes coronadas

el mundo es resumible en trozos verdes.

VI
DESCENSO
“Dans l’interminable
ennui de la plaine
la neige incertaine
luit comme du sable”
VERLAINE


Por debajo del túnel
se desvanece el cuarto
Puente de Fuego de plumas partidas
inacabable como la llama
baila sobre las bombas que florecen como un grito
el despojo de los chances infinitos
sus venenos chorreantes que cubren de piedra los labios

entiende que no es tanto lo corta si no como vuela
que se icen las puertas sin llanto por los prófugos
y el ayuno del cielo
sopla por las llamas
la agonía de nacer desnudo

no sabe y se arropa
donde la sombra no tiene más hijos que esconder
ni se atreverá a susurrar el precio
la palabra reposa brillante como una bandera

vuelve con la risa del viento peinándole las sienes
los fantasmas ahogados en la luz
y nadando hacia su boca
donde ahogarse dos veces permite beber en silencio

la orilla grávida
contempla la transparencia atrapada
que apuesta al vacío

ojos cobardes de carbón
que vigilan con cenizas los cuerpos ciegos

odio que no posee labios
y pronuncia el nacimiento del agua

sudor de manos fuertes
que acaricia mi frente y azota mi ascenso
vicio ineludible
de sentarse a llover sobre su tumba


VII
FACTOR X

I
No se corresponden
los pétalos híbridos que mueven las hojas
como una mirada
con lenguas hinchadas al viento
no se corresponden
con las ramas sosegadas del invierno
o el estúpido baile de las gotas
que sostienen el sueño con vino

hay un enano que me patea el cerebro
como un martillo con el que fluye el olvido
que despoja las flores de gargantas
y almacena el vinagre
en cascadas picadas en trozos

existo entre el mar sediento y sus juegos
y el olor de los pasos sobre mi cuerpo

II
El mundo es un pañuelo escurrido
como un aullido que nace con su muerte
¿Cómo cerrar esa cicatriz que me quema los labios?
mi voz crece prisionera para no alcanzarme
¿Cómo distraer a la muerte
cuando los niños se lavan juntos los racimos azules?
fragmento fumado que vela el llanto
son dos campanas mudas que se sacuden la nieve de sus cabezas
en cada parábola dibujada
es la peste insaciable
y los puños hinchados
el límite de la calle en ruedas que traga todas sus luces

la mirada de odio del toro
que se pelea el resto de sus alas con el calor
y el insecto enlazado que celebra la llegada de las llamas

es realmente asqueroso
como brota dinero de tu tumba
como una semilla ahogada que el tiempo nos refleja
y no se corresponde en el calendario

el filoso labio alimenta con migajas lo que nos queda de vida

allá arriba
el grito del incendio reposa cansado.

VIII
BRECHA

Yo recuerdo el paso filoso
sin tiempo
el camino aplacado por el baile
dichoso cuerpo de armarios desnudos
me liberan como presa sedienta
tan sencilla como el frío
angustia giratoria
que me expone bajo una lupa

ahora creo manejar el sudor de las flores
como lágrimas de preso
las cadenas que sangran pus por la frente
y disminuyen el agua de las estrellas
en bocados salvajes y camas enfermas

entierro nocturno de mis armas
estrecho quebrado
donde la orilla ahoga la espada
puerta de sol que se abre combatiendo
árido pavimento
donde mis cabellos no dejan de crecer
a pesar de las canciones
otoño torcido que se arropa con el incienso de la vejez
hasta convertirse en una lengua de luz
que se sostiene derrotada
a las primeras sombras del presidio


IX
LA VOZ DEL DÍA

Yo no encendí la última cama
estoy de pie en la fábula infinita
la tierra es una lágrima
que ahoga la cicatriz del insomnio
los pasos recios me tocan las sienes húmedas
se precipita el corazón devorado
al otoño indomable
a la oliva que inunda
cuerpos aceitosos de seis contornos
desiguales como los golpes de la noche

ojos en la penumbra
reposan su garganta en el agua que canta
conservan las cruces invertidas
raíces de muertos que se abren al sol
que emigran a la hora del té
aura improvisada de las redes somnolientas
a la sed de la lluvia

flecha grávida con aliento felino
retorcida en la arena
memoria clavada en mi pecho
retozando con los árboles sin hijas
el foco voraz del mercado
oferta las primeras hojas de mi piel
escamas de fuego y vodka
que me beben de punta a punta

los enjambres de fetos
frotan el tesoro desnudo
y esconden los nombres de las jaulas
con cada anuncio

X
PIEDRA VIOLENTA

Cómo no han de despreciarse
las úlceras compartidas de los gemelos
lívidos como los ojos del cielo
que no han sido hechos para nada desnudos
ni escupir estrellas
ni alcanzar la prisa de los vagones
o el hollín del asalto
que se preparan para degollar ruedas
con el aire vidrioso del vértigo
y bailar con las manos
el lenguaje de los leprosos
el escote de la hernia
que acompaña al sueño salado
con cortinas de harina para el hambre
demasiado pequeño para ser cadáver
que reprimen los cómplices
que trasnochan las horas
que convocan audiencias a escobazos
y aclaman la muerte
como campanas que se levantan a recibir una medalla

XI
AUSENCIA

Cuando quiero callar no vuelves
se reverberan las cadenas amarradas en mi boca
el pulso aumenta
el sol declina sus cabellos y muere antes en otros labios

tengo el corazón clavada en la larga sombra
inerte quemada profunda
el calvario que se detiene
la apuesta pronunciada de los torsos
manchas de cenizas de la noche desplomada
el agua cautiva en la lengua
desfallece amordazada por los rebeldes

es como llorarle
al cauce de sangre que alimenta mis raíces

es sostener el arma en la mano
y no saber a qué cielo apuntar
y matar por despecho a la orilla sin aroma
es sostener las puertas que se cierran
dando a mi voz vuelo
y cargando el silencio de los días

donde se ahoguen los puentes
el reino será un sueño infatigable


XII
PUENTE JAPONÉS
“Et le printemps et la verdure
ont tant humilié mon coeur
que j’ai puni sur une fleur
l’insolence de la Nature”
BAUDELAIRE

Los nenúfares se llevaron mi mar
y se lo sembraron disecado y calvo
a los nubarrones de l borrasca
la sequía esbozada en la arena
pincelada de huellas descalzas
y sombras denudas antes de ahorcarse

amarrados al filo de las anémonas
lo ofertaron sin olas
sin labios encendidos en banderas
sin el ocaso embriagado que viola
sin mí atrapado en mi espejismo
sin el aroma de duraznos de las redes

la Fuente de Narciso de la que todos toman
de la que solo escapan los pájaros que huyen de su cintura
y donde un sapo bosteza
tragándose a la noche con su reloj de arena

Ahí, donde se amordazan las barbas de la espuma
y se piden a cambio por coronas
me arrojaron esta sed que me devora
que oscurece mi caída como un puñal
sin el espejo quebrado del cielo

por el este amaneció la resaca
y ya no se colgaron anzuelos en las escaleras
ya no bebían los faros la luz de tu boca
las rocas sin memoria se tendían
con horror infinito
como pétalos transparentes de tierra
durmiendo su sueño profano
el golpe evitaba hogueras
el agua callada sonreía a su tumba

atrás el arrecife fetal de mi nado
atrás las voces de fuego que me vigilan
atrás la vena persistente del mundo
como flecha prisionera de la noche
el resonante derrame del sol
que comulga su deshielo sudando

los nenúfares me dejaron bajo el puente
escondiéndome con pinceladas
y ahora no puedo echar mi cabeza como ancla
para arrastrar tus pies

todo vuelve amarillo por el caño
la última sirena desfallece hinchada en la piedra
como una última cascada en la tormenta
desiertas pisadas en ruinas
girando en torno al péndulo
la gaviota confusa se abre paso
entre la orilla ciega en cenizas

la navegación es un virtud
encarcelada en la llama de la luna.

samedi, avril 01, 2006

Tunel de embarque

TÚNEL DE EMBARQUE
(1998)

I
VENUS DE OLVIDO

Lágrimas de sobra existen en el cielo
suficiente las que corren con la mañana
fisonomías se embriagan
recorren los pechos
todos los vientres que parecen desbordarse
todos los ombligos que sangran al viento
todos los sexos que reclaman las ninfas

en cada descenso parecen consumirse
el tinte de las cabelleras blancas
los faros siempre imitando al molino
las aspas languidecen con el toque del agua

el capitán de las gardenias negras
logra cernir la arena de costa

una estrella se despega

un frágil planeador la vela
bosquejos de marea vacilan la niebla

un concierto de olas
se disuelve en orgías que bailan sueños mojados.


II
CRISTALES VICIOSOS

Algún cortejo de luces ha de ahogarse en la prisión del espejo
acecha sigilosos desde el balcón
envenena las ventanas con esencia de fiebre

el aliento ya calienta las pisadas de nieve
los vasos se reaniman a bailar
una triste fisonomía se balancea en el palco
la última cara que se posa
en pleno vuelo se desprende
la misma pasión de la hoja que asiste el otoño

un espectro sobrio de ébano se oferta
las espaldas se entumecen de hielo granizo
labios perlados
agonizan la discordia
se derrumba un beso de sábanas
la ópera encierra ese calor frío del alba.


III
NAIPES DE FIEBRE

Son relativos los bailes que llaman
el pecho del águila sobrepone la arena
las cloacas respiran su decencia envestida
una rata parece ahogarse desde su miseria
el último fósforo tiembla del alba
sobreviven los saltos de espasmo
las deformaciones de género se ausentan
se derriten los celos
como la sangre que ebulle en las venas

ESTE PAÍS SE PUDRE Y NO TIENE CURA

detente si piensas desnudarme con sonidos
espectros de miel ácida recorren los labios
mucho no importan las noches mal dichas
en poco tiempo se habrán ido.


IV
QUIMERA DE POLVO

¿Por qué tantos exilios de culpa
que ni permiten testar los molinos que quiebran?

tengo un sexo de ébano
para cada ninfa que decline

la Quimera de Polvo
despega y embriaga mi vigilia

tendí un hilo
de taberna a taberna

bailé
en los pilares de tu boca

en venta se encuentran
mis manos atadas
los taludes que mecen
las comunas que ofertan el doble sexo.



V
HOJA DE OTOÑO

No bastan los ángeles que bajan del techo
no alcanzan caprichos para todas las bocas
no te preocupes por el amarillo
las sábanas tienden a secar el despecho
no soy el único
se oferta el cigarro con el último tango
mandíbulas fieras se tientas

no eres la única
en desaparecer
en ahogarte en pinceladas de tinta china

no practicaré más surrealismos
escucha al tambor que sangra pus por su vientre
soy el traicionero que te llama por los cabellos de gloria
no prestes atención a las cajas indias
muchos entierros nos quedan por bailar.



VI
PLANEADOR

Un mantel de estrellas se tiende sobre el balcón
se delatan los saltos de marea
se eclipsan los bancos de puerto
se vuelven
caminan sobre piedra
con el viento peinándolos
el aire de playa en sus cuellos
un faro centellea con el rumor de un molino

de tiempo en tiempo
la Torre de Babel recrudece
se escuchan los pasos que enmudecen
se esconden tras la sombra de palmeras
se levantan hacia el celo

estoy cansado de entender al insomnio

un pañuelo despega
emprende el vuelo.






dimanche, mars 26, 2006

Europa bajo el puente



EuRopa baJo el Puente

“Así en innumerable muchedumbre revoloteaban bajo la bóveda del infierno”
?

Llegabas con los pies detenidos en el límite. Pronunciado la virtud de las rocas de sonreír llorando existo entre llamas escupiendo la sangre del viento, como las sapos que buscan siempre calles sin esquinas que les den la espalda. Irremediablemente todo acaba derramado en ecos por los pilares de la noche diáfana.

Se inicia la canción violenta del juicio con mis pies desnudos, ruborizados por las gotas sin rostro que se elevan hacia el vacío, masticando las sombras de sus tintas chorreantes, irreconocibles en las estaciones sin agua, quemando los labios furtivos que se extienden huyendo de la llama, desdibujados en cada vaso, desfalleciendo en las paredes desnudas, sin fiebre. Se inician las aspas herméticas de la repetición, yo sin ser espejo, perpetua visión del cadáver recién nacido. Camino hacia mí mismo y cedo la mitad al vacío, engranando series de antesalas sin hacer ruido hasta volar y pudrirme en tumbas infinitas y sacos de gargantas iluminadas por el luto como campanas mudas.

El silencio del puente comienza a ser corrosivo, como las lágrimas que caen sin un paraguas que apacigüe la tregua, lenguas entrelazadas que retan la codicia de las sombras caídas, reflejo del busto enrojecido por los amaneceres inconclusos donde todo es anónimo y los anillos de obesos son expuestos en los laberintos.

Amanece y no encuentro los otoños secos que confabulan contra el viento, tampoco el agua peinada con vientres de mariposas usando como máscara el bastón añejo del poder, los cimientos del exorcismo sin valses que incluyen en cada pilar una oreja cortada o la certeza de volar sin ser ayer. Sólo veo las manos que alimentan la aurora, la libertad condicional de las brisas y los rumores del estropicio, inaccesible hasta para el hacinamiento de las jaulas.

Vimos las flores mutiladas por el incesto, vimos las brasas exhumadas de júbilo, llamándome por mis cabellos dormidos, con sus pugnas atravesadas, resistentes al entierro saqueado de la lluvia.

¿Para qué necesito tres peones cuando no puedo bailar con ninguno? La bomba que arrastra los barrios con el incendio de las almas se endurece en un filo oscuro.

¿Cómo se ve la ciudad desde el abismo? Sin cadenas pintadas en las gargantas secas, nadando en arena. Las patas hinchadas del insecto se desprenden para acariciar la hierba rebelde.

El muro escurre cada cadáver en su cama, evitando que se vayan flotando con las copas nómadas de los bares. Atrás, donde los gatos copulan con la luna embriagada, donde los nenúfares me roban las aguas y las esconden bajo los puentes, dejo de existir para donar mi sonrisa de muerto a los sembradíos de estrellas que se derriten en mi boca.

Con opulencia se me abren las puertas cerradas, como una llaga que muerde en cada llanto, puertas escaladas que conducen a otras sin distraer al tiempo estéril, como el bautizo del corazón adicto al cianuro, sofocado en una sola mano, en contra de nada.


(1999)